L'intervention adressée au maire lors du conseil municipal du 20 octobre:
"Il y a quelques 6 mois, dans un climat délétère et de contestation, vous avez procédé à votre installation.
Vous avez, dans la précipitation et l’affolement d’un individu traqué, fait adopter une série de dossiers engageant la ville pour plus de 30 ans, sans la sérénité qui sied à la gestion des affaires publiques.
Ce soir, davantage de Perpignanais sont sans emploi, et davantage de Perpignanais travaillent plus dur pour gagner moins.
Beaucoup connaissent des difficultés pour se loger, pour se nourrir.
Allez-vous travailler pour eux ou contre eux ? Contre eux, car vos préoccupations sont ailleurs.
Pourquoi cet ultime délai que vous vous accordez par un moratoire procédural qui ne fait que repousser l’échéance dont vous connaissez l’issue? Gagner du temps pour ranger vos cartons.
De quelle autorité vous réclamerez-vous ? Celle de l’élection ? Celle de l’embrouille ?
Car maintenant, il n'y a plus d'ambiguïté. Vous n’aimez pas Perpignan. Vous préférez la conservation du pouvoir personnel à l’intérêt général.
Et les semaines prochaines, vous nous repasserez les plats refroidis de vos promesses électorales : pistes à vélo, centres d’affaires, énergie positive, cité judiciaire, rénovation urbaine et que sais-je encore ... autant de fanions de votre Waterloo.
Car vous avez perdu, vous avez perdu le soutien de vos amis politiques, vous avez perdu la confiance des Perpignanais.
Et je vous mets en garde. Récemment, un média posait la question de savoir si Perpignan pouvait devenir une ville de tiers monde. Car nous le savons, la crise financière mondiale va terrasser les collectivités les plus endettées. L’incertitude est si grande au sein des collectivités territoriales, que l’association des grandes villes de France a saisi le 3 octobre la direction générale des collectivités locales pour assurer leur financement court et long terme du fait de la pénurie de liquidités.
Oui, je vous mets en garde contre la tentation de mobiliser votre énergie et nos deniers publics pour une indécente campagne électorale alors qu’il y a urgence à Perpignan à soutenir l’économie locale et créer des emplois, à sauver notre université, à restaurer une image que vous avez détériorée, à rétablir la confiance."
Est ce qu'il y a beaucoup de commentaires à faire sur ce gâchis? Beaucoup de Perpignanais se réveilleront avec "la gueule de bois" sans avoir bu une seule goutte. Beaucoup ignorent la situation désastreuse des finances de la ville. Beaucoup ignorent que c'est leur argent qui va payer les dettes somptuaires, et ceux qui ne peuvent pas payer n'auront pas de toutes façons les équipements qu'une ville de cette taille doit disposer. Tant d'années perdues, tant d'argent dépensé inutilement, tant de perfidie dans ce quarteron de "sous élus" qui s'accroche avec un air de victimes aux lambeaux d'une mairie qui saigne, d'une ville exsangue. Il faut quand même savoir que le peuple n'oublie pas.
Rédigé par : le concombre masqué | 24 octobre 2008 à 19:10