Au prétexte de proximité, Alduy invente à Perpignan, ville de 120 000 habitants, les arrondissements. On laissera de côté l'aspect mégalomaniaque de la décision de celui qui se croit maire de Paris, Lyon ou Marseille, pour constater une nouvelle fois le quadrillage et la tentative d'encadrement des quartiers à des fins électoralistes. La nommination de 5 maires "d'arrondissement" dont Manuel Garcia, frère du désormais célèbre Georges, vient institutionnaliser le système géopolitique local.
Secoué par la dernière consultation locale et menacé par l'annulation du scrutin, Alduy reprend, sous couvert de proximité, les rênes d'une organisation "fondée sur un découpage des populations à dominante religieuse et à l'assise géographique encadrée" (cf l'analyse de David Giband, Hérodote N°120, La Découverte, 1er trimestre 2006: Les évènements de Perpignan ou la fin d'un système géopolitique local).
Ce nouveau système de gouvernance repose sur une vision archaïque de la gestion de la cité, venant se superposer aux mairies de quartiers, aux commissaires de quartiers et aux chefs religieux. En multipliant les relais de son autorité par la création de petites baronnies, sans justifications légales, et encore moins démocratiques, Alduy a renoncé définitivement à la modernisation des pratiques politiques ... et oublié les désastres sociaux des émeutes de 2005.
Conscient de la fragilité de son élection, Alduy a fait le choix manifeste de prolonger sa campagne électorale aux frais des contribuables et au détriment des projets de développement économique et social de Perpignan.
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