Patrimoine (1)
Musée Ruscino - Château Roussillon
Campagne oblige, Alduy a déclaré que son nouveau mandat serait le mandat des musées. Il y a en effet urgence car rien n’a effectivement été fait lors des mandats précédents pour les musées et le patrimoine mobilier de la ville de Perpignan.
Pourtant, il est bien de la responsabilité d'une municipalité d'assurer l'entretien et la conservation de son patrimoine et l'accès au public de ses collections.Encore faut-il définir une politique en ce sens et doter les musées des moyens humains et financiers adéquats!
La politique muséale conduite par la dynastie Alduy est non seulement un vaste gachis mais a mis en péril notre patrimoine.
Gâchis ? Le "musée" Ruscino (vous l'avez visité ? Non ! Il n'est pas ouvert au public) construit par Jean-Michel Wilmotte il y a 20 ans. Aujourd’hui, c'est une coquille vide, un lieu de désolation. Il était pourtant destiné à présenter au public les objets découverts sur le site de Ruscino , un centre archéologique de grand intêret.
Le projet de réserves pour les collections des musées de la ville (Casa Pairal et musée Rigaud)? Tombé à l'eau ! Pourtant un projet très complet avait été élaboré par les services de la Direction des Musées de France il y a près de 10ans. Il permettait d'assurer le traitement sanitaire de toutes les oeuvres des musées en dépôt et de les conserver dans les lieux adaptés, sécurisés. Pas assez visible ni médiatique ! Les oeuvres stockées en divers lieux continuent à se dégrader. Le maire pourrait-il nous informer de l’avancement du projet d'aménagement des réserves des musées de la ville au Mas Delfau ?
Nous l’avons découvert dans l’Indépendant, Alduy a fait évacuer toutes les collections “arts et traditions populaires” stockées dans le bâtiment de “la Poudrière” pour utiliser ce lieu pour VISA. Une véritable poudrière d'ailleurs, car cette caverne d'Ali Baba contenait des centaines d'oeuvres d'art, hélas dans un état de conservation catastrophique. Où ces oeuvres ont elles été transportées ? Ont-elles été traitées ? Qu'est-il prévu pour assurer leur conservation ?
Il existe pourtant un centre de restauration à vocation départementale reconnu pour la qualité de son travail. Mais Alduy, fidèle à lui-même, a cru bon engager une nouvelle polémique avec le Conseil Général. Il se plaint qu'il faille "attendre trop longtemps" pour faire restaurer les oeuvres par le service de conservation et de restauration du Conseil Général. Gonflé ! Les Perpignanais attendent eux depuis 15 ans de pouvoir (re)découvrir leur patrimoine. Rappelons lui, aussi, son refus de l’offre de service pour la restauration de 8 tableaux du Musée Rigaud en 2005.
L’herbe étant toujours plus verte ailleurs, il déclare vouloir contractualiser avec le service de restauration de la Généralitat de Catalogne. Qu’il sache que les services de restauration du Conseil Général et de la Généralitat travaillent en partenariat.
Le groupe d’opposition Union pour Perpignan exige la constitution d’une commission d'enquête pluraliste et compétente pour faire le point sur l'état des collections des musées et dresser un inventaire complet des oeuvres et, pièce par pièce, de leur état de conservation. La direction des musées de France sera saisie dans ce sens.
Le mépris maquillé d’Alduy pour le patrimoine commun des Perpignanais est intolérable.
Le projet pharaonnique de l’Archipel condamme encore davantage la mise en oeuvre d’une véritable politique muséale qui participerait de l’attractivité de Perpignan.
heureusement que ce musée, construit il y a 20 ans, n'était pas un PPP de 32 ans, sinon, nous en aurions encore jusqu'en 2020 à régler les loyers.
Rédigé par : Philippe Saintlos | 05 septembre 2008 à 16:23
Vous avez juste oublié le musée de la présence française en Algérie: d'un objectif douteux et contesté, y compris par les historiens, financé par la ville, mené par le Cercle Algérianiste, fort de ses 300 adhérents et organisation amie de l'Adimat, nouveau nom de l'OAS, l va coûter beaucoup d'argent...
Rédigé par : Vicente | 09 août 2008 à 13:34