Pierre De Monte, commissaire du gouvernement auprès du tribunal administratif de Montpellier a estimé que la fraude de Georges Garcia, frère de Manuel Garcia adjoint au maire de Perpignan, avait manifestement altéré la sincérité du scrutin. En d'autres termes, que ce dernier a permis à Jean-Paul Alduy d'obtenir des suffrages que les électeurs ne lui avaient pas accordés.
Par ailleurs, le commissaire a fait état d'une quarantaine de voix "inexpliquées" et inexpliquables en faveur de Jean-Paul Alduy sur ce même bureau. En conséquence, il a proposé au tribunal administratif d'annuler 415 voix frauduleuses du score alduyste.
Estimant l'écart de voix encore favorable à Alduy de 150 voix, le commissaire a proposé le rejet du recours en annulation mais en formulant son embarras ainsi: "Cette position peut souffrir de quelques réserves et ce n’est pas sans certaines hésitations que nous vous proposons de la retenir. Vous pourriez, en effet, considérer que la nature et la gravité de la fraude qui se doublent d’une irrégularité pour le moins troublante sont telles qu’elle mérite une sanction plus sévères ou rendent impossible le rétablissement de la sincérité des résultats." Réponse le 7 octobre.
La chaussette, talon d'Achille de Perpignan.
Comment accepter cette prime à la fraude reconnue ? Quel est le sens d'un mandat politique entaché d'une telle suspicion ? Quel poids peut avoir le maire d'une ville de plus de 100 000 habitants élu par un scrutin reconnu irrégulier ? C'est toute l'image de la ville, le poids de nos institutions locales qui sont mis à mal.
Alduy doit démissionner. Les électeurs seront libres de choisir lui ou un autre.
A vous de faire en sorte qu'il démissionne ! Cette ville ne peut pas être gérée pendant encore cinq ans et demi dans un tel climat de suspicion et après une fraude avérée.
Rédigé par : Pascal | 24 septembre 2008 à 10:38