Un élu catalan fut rappelé à dieu. Ce dernier considérant ce retour comme injuste et prématuré le renvoya sur terre. Il lui proposa de le dédommager des tracas infligés.
« Demandes-moi ce que tu veux je te le donnerai, mais par souci d’équité ton pire ennemi recevra le double ». Nous ne savons si ce brave homme était un élu de la ville ou du conseil général mais celui répondit à dieu : «crève-moi un œil !».
La rivalité incessante entre la ville de Perpignan et le département n’est pas un jeu à sommes nulles où chacun perdrait ce que l’autre gagne ou gagnerait ce que l’autre perd. L’expérience prouve aujourd’hui que l’on peut perdre ensemble. L’université en est une belle illustration.
La raréfaction des recettes et l’impérieuse nécessité de mieux gérer les deniers publics devraient amenés les 4 collectivités territoriales que sont la ville, l’agglo, le département et la région à plus de responsabilités et de coordination.
Qui fait quoi ?
L'organisation territoriale de la France connaît un trop grand nombre d'échelons de décision qui engendre une certaine confusion dans l'exercice des compétences par les collectivités et dans la répartition de leurs moyens financiers. Ce mille-feuille crée des surcoûts. En matière d’emploi par exemple, c’est l’État qui fixe la politique de l’emploi; ce sont les départements qui assurent le financement du RMI et les régions qui s’occupent du développement économique et de la formation professionnelle. Enfin, les communes peuvent accorder des aides sociales aux chômeurs pour l’accès au logement, les tarifs des cantines scolaires ou les transports.
La clarification des missions et la rationalisation des actions sont urgentes. S'agissant des compétences, la mission parlementaire relative à la clarification des compétences des collectivités a fixé deux objectifs: mettre fin à la "dérive des financements croisés" et "spécialiser l'action des collectivités" pour mettre fin au saupoudrage.
Certes, le redécoupage territorial et la clarification des compétences contribueront à mieux utiliser nos ressources. Encore faut-il des responsables politiques à la hauteur des enjeux collectifs pour dépasser les rivalités primaires et les sectarismes.
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