Vous êtes nombreux à nous avoir fait part de vos inquiétudes à l’égard de la multiplication anarchique des
antennes-relais de téléphonie mobile sur les toits de la ville, en particulier
dans les quartiers du Haut-Vernet, Sabardeill et Saint-Assiscle.
Il est vrai que les risques que comporte, pour la santé publique, l'exposition aux champs électromagnétiques de poteaux émetteurs de fréquences radio et de téléphones mobiles ne sont pas à écarter.
En témoigne le jugement rendu par le TGI d’Angers le 5 Mars 2009 :
« En l'état des incertitudes sur les caractéristiques techniques de l'installation projetée au regard des risques avérés pour la santé publique au cas de dépassement des normes actuellement en vigueur, normes dont il a été démontré qu'elles sont particulièrement laxistes et dénoncées comme telles, en l'état des incertitudes sur les garanties apportées à la protection du bâtiment sensible que constitue l'école municipale, en l'état enfin de l'absence de justification de l'impossibilité d'implantation sur un site alternatif, le principe de précaution nous commande d'ordonner l'interdiction de mise en oeuvre du projet d'implantation des antennes-relais sur le clocher de l'église de Notre Dame d'Allençon, interdiction constituant une mesure effective et proportionnée visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l'environnement à un coût économiquement acceptable. Ce fondement recoupe en l'espèce celui invoqué également au titre de l'article 809 alinéa 1 du code de procédure civile et il entre dans notre compétence de prendre toute mesure pour prévenir un dommage imminent, définition qui intègre à l'évidence le risque sanitaire pour les populations riveraines de l'installation projetée. »
Aussi, en vertu du principe de précaution, il convient qu’un plan rigoureux soit mis en oeuvre, de façon contraignante, par voie d’arrêtés municipaux. Il s’agit en particulier de réduire le niveau maximum d'exposition à 0,6 volts/mètre et de s’assurer que les points d’implantation ne se situent pas à moins de 300 m d’habitations, d’écoles, de maisons de retraite ou encore de centres médicaux. Cette distance de sécurité est en effet celle généralement admise par de nombreux spécialistes de santé publique pour ce type d'ondes.
Nous demandons également à
l’équipe municipale de procéder à des mesures de
champs électromagnétiques réalisées par des experts indépendants pour donner une information précise aux
riverains sur le champ d'émission de ces équipements.
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