Un 1er mai de solidarité sur fond de crise sociale

Aujourd'hui 1er mai l'ensemble des organisations CFDT, CFTC, FO, CGT, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa ont souhaité une dynamique de mobilisation exceptionnelle face à la crise sociale que nous traversons. Pas un jour sans annonces de suppressions d’emplois, de fermetures d’entreprises ... La situation de l'emploi se dégrade sans qu'on puisse en apprécier la durée et la gravité. Les réponses gouvernementales ne sont manifestement pas à la hauteur pour maintenir l'emploi, améliorer le pouvoir d’achat et protéger les salariés, les chômeurs et les retraités.

Les entreprises de l'industrie et des services détruisent un nombre record d'emplois. Le mouvement devrait encore s'accélérer.

Fin 2008, en France, le secteur marchand a perdu 117 000 emplois sur les trois derniers mois de l'année, portant à 141 000 le nombre total d'emplois détruits sur toute l'année. Selon les dernières prévisions de l'Insee, le mouvement accélère début 2009, avec probablement 387 000 emplois détruits au cours du premier semestre.

Je voyais hier des salariés non plus se battre pour sauver leur emploi mais pour obtenir des indemnités de départ dignes. Les gens ont compris qu'il y avait peu de chances de retrouver un emploi dans les mois à venir.

 "Etre largué pour quelques milliers d'euros, ma dignité vaut plus que cela" entend-on à juste titre. Car quel plus grand sentiment d'injustice et de colère que de voir les grands patrons, dont l'enrichissement personnel a atteint des sommets, quitter le navire avec de véritables fortunes.

Face à cette crise globale, il faut réorienter l’économie par sa transformation sociale et écologique, relocaliser les emplois,et mettre en oeuvre des solutions créatrices d’emplois qualifiés et durables.  Nous devons placer l’intérêt général, le bien commun et les citoyens au coeur du développement économiques plutôt que satisfaire les lobbies industriels et financiers.