Contrairement à ce qu’elle avait annoncé (la main sur le cœur) le 19 mai dernier dans le cadre de la réforme pénitentiaire, Rachida Dati renonce à l’objectif de cellule individuelle normalement prévu par le Code de procédure pénale.
A l’heure actuelle, l’administration pénitentiaire ne dispose que de 20.000 cellules individuelles dans ses maisons d'arrêt pour 43000 personnes. Les prisons françaises n'ont jamais été aussi pleines depuis la Libération avec 63.645 détenus au 1er mai, pour une densité carcérale de 125%, taux largement au-dessus de la moyenne européenne.
A Perpignan, en ce début du mois de juin, le taux de surpopulation atteint 230%. Des détenus dorment à même le sol. C’est inacceptable pour les personnes incarcérées, pour les familles et pour le personnel pénitentiaire. Conçu il y a plus de 20 ans, l’extension du bâtiment doit être envisagée pour augmenter la capacité d’accueil et rendre ainsi leur dignité aux détenus.
Nous ne devons pas renoncer au droit à la cellule individuelle. Les parlementaires UMP doivent obtenir les moyens nécessaires pour que l’administration pénitentiaire puisse se soumettre à cette obligation.
Face à cette situation explosive de surpopulation carcérale, il est urgent que le gouvernement réoriente sa politique pénale, fortement durcie ces dernières années.
Lire le communiqué de presse du Syndicat de la Magistrature.
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