PERPIGNAN LE 22 AVRIL 2008 A PARTIR DE 11H
PALAIS DES CONGRÈS
PERPIGNAN LE 22 AVRIL 2008 A PARTIR DE 11H
PALAIS DES CONGRÈS
Le compte rendu du Conseil municipal du vendredi 11 avril publié le 12 avril dans l'Indépendant, reflète une opinion toute personnelle de la réalité de son déroulement et de son contenu. Ne voulant pas entrer dans la polémique de la contestation d'un pouvoir illégitime que Jean-Paul ALDUY et son équipe ont décidé d'exercer envers et contre tout, nous avons décidé d'accomplir pleinement les missions qui nous ont été confiées par les électeurs : analyser les différents dossiers, interroger l'équipe qui s'est mise au pouvoir, critiquer au besoin et, en tout état de cause, avoir une vision juste et transparente des différents dossiers votés par Jean-Paul ALDUY et son équipe.
Les 173 décisions - que selon Jean-Paul ALDUY et son équipe, nous aurions dû accepter en deux minutes - sont des décisions prises sur délégation ou sous-délégation par un adjoint - notamment Manuel GARCIA pour 124 décisions soit plus de 70% - au cours des mois de janvier et février 2008 jusqu'au 29 février 2008, soit une semaine avant l'élection ...), et ne sont pas des décisions "banales" :
- emprunt de 10 millions d'euros décidé le 16 janvier 2008 pour "financer les investissements de la Collectivité" sans plus d'explications,
- emprunt de 1.340.950 euros décidé le 10 janvier 2008 pour "financer divers aménagements urbains inscrits dans la convention ANRU" lorsque nous posons par ailleurs la question de savoir où sont passés les 216 millions d'euros versés par l'Etat dans la convention ANRU
- décisions du 6 février 2008 de renégocier ( compactage ) divers emprunts pour un total de 32.034.655,10 euros sans que ne figure le détail de ces emprunts, détail pourtant visé par la décision...
173 décisions prises par une personne et dont on demande au Conseil Municipal de les "couvrir" en deux minutes !!!
Alors bien sûr, c'est long, et nous avons certainement dérangé tout le monde en posant ces questions...
On ne peut pas à cet égard se réjouir, comme le fait malheureusement le compte rendu du 12 avril, d'un futur règlement intérieur qui permettrait à Jean-Paul ALDUY –ce qu'il a déjà fait au cours de cette séance- de nous couper la parole, de nous empêcher de poser ces questions ou de couvrir nos interventions par les cris de son équipe ou d'un public inféodé ...
C'est certain, le Conseil municipal a duré plus de huit heures d'affilée, mais la démocratie n'a jamais imposé que des adjoints qui s'octroyent des indemnités jusqu'à 4.000 euros par mois, puissent rentrer chez eux avant 20 heures ...
Nous avons porté également de sévères critiques sur le budget 2008 présenté à "la va vite" par Jean Paul ALDUY et son équipe. Une analyse financière a été présentée et remise aux journalistes présents. Cette analyse a été élaborée à partir des documents transmis mais aussi en reprenant les budgets des années précédentes et les comptes administratifs jusqu'en 2006, le 2007 n'ayant pas été voté.
Oser écrire que nous ne nous consacrons qu'à l'accessoire et pas à l'essentiel alors que cette analyse a nécessité plusieurs heures de travail avec des experts financiers.
Oser balayer notre conclusion en expliquant que le contrôle de légalité avait fait son travail ainsi que la Cour des comptes, relève non seulement de la mauvaise foi mais d'une incompétence flagrante, ni le contrôle de légalité ni la Cour des comptes n'ayant à se prononcer sur le budget d'une municipalité.
Un budget est un acte politique et la politique de Jean Paul ALDUY et de son équipe mène cette ville droit vers la faillite.
Selon le ratio dit de capacité de désendettement exprimé en années, en application de la norme édictée par le Cabinet KOPFLER, le budget 2008 entraîne une dégradation de 3 ans et demi de la capacité de désendettement de Perpignan par rapport à 2007. Autrement dit, cet endettement de plus du double de la moyenne nationale pour la même catégorie de ville, nécessiterait 26 ans et demi pour être résorbé au lieu de 23 ans en 2007 !!!
Ce budget 2008 finit également de consacrer l'abandon du service public par une programmation d'équipements publics en baisse de 28%, mais il maintient, de manière irresponsable, la programmation financière du Théâtre pour 40 millions d'euros alors qu'il en a déjà coûté 3 pour les études et préétudes !!!
Force est donc de constater la lente mais constante dégradation des finances publiques municipales, déjà soulignée par le magazine Capital en fin d'année 2007.
Et si nous avons fait "perdre du temps" à Jean-Paul ALDUY et son équipe, pressés peut-être d'aller fêter leurs indemnités, nous n'avons fait que notre travail, sérieusement et démocratiquement.
C'est le travail que nous devons aux 18.498 électeurs qui ont voté pour nous, ainsi qu'à tous les autres ...
Au prétexte de proximité, Alduy invente à Perpignan, ville de 120 000 habitants, les arrondissements. On laissera de côté l'aspect mégalomaniaque de la décision de celui qui se croit maire de Paris, Lyon ou Marseille, pour constater une nouvelle fois le quadrillage et la tentative d'encadrement des quartiers à des fins électoralistes. La nommination de 5 maires "d'arrondissement" dont Manuel Garcia, frère du désormais célèbre Georges, vient institutionnaliser le système géopolitique local.
Secoué par la dernière consultation locale et menacé par l'annulation du scrutin, Alduy reprend, sous couvert de proximité, les rênes d'une organisation "fondée sur un découpage des populations à dominante religieuse et à l'assise géographique encadrée" (cf l'analyse de David Giband, Hérodote N°120, La Découverte, 1er trimestre 2006: Les évènements de Perpignan ou la fin d'un système géopolitique local).
Ce nouveau système de gouvernance repose sur une vision archaïque de la gestion de la cité, venant se superposer aux mairies de quartiers, aux commissaires de quartiers et aux chefs religieux. En multipliant les relais de son autorité par la création de petites baronnies, sans justifications légales, et encore moins démocratiques, Alduy a renoncé définitivement à la modernisation des pratiques politiques ... et oublié les désastres sociaux des émeutes de 2005.
Conscient de la fragilité de son élection, Alduy a fait le choix manifeste de prolonger sa campagne électorale aux frais des contribuables et au détriment des projets de développement économique et social de Perpignan.
A Perpignan, le président d’un bureau de vote a été surpris, dimanche 16 mars, en train de dissimuler des bulletins dans ses chaussettes lors du deuxième tour des élections municipales. Dans une interview donnée à L’Indépendant, il reconnaît avoir commis "une connerie énorme", et, quand on lui demande s’il l’a fait pour le compte du maire de Perpignan, il répond gentiment : "Je pense qu’Alduy est assez intelligent pour choisir d’autres personnes que moi pour faire des choses comme ça".
Il est trop tôt pour y voir la fin d’un demi-siècle alduyste de gestion “communautariste” et de ses complaisances envers la cause algérianiste. Mais il est intéressant de se pencher sur la perpétuation d’un savoir-faire artisanal dans le domaine de la fraude électorale.
Lire la suite sur le blog de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH section de Toulon)
La campagne municipale que j’ai menée avec une équipe formidable a soulevé enthousiasmes et espoirs pour notre ville : construire une alternative crédible.
Nous avons d’abord conçu un projet ambitieux, fondé sur deux priorités : la création de richesses et l’enjeu écologique. Et puis, nous nous sommes rassemblés, avec toutes les forces progressistes pour gagner et mettre en œuvre nos propositions.
Vous connaissez l’affaire désormais célèbre des « chaussettes de Perpignan », scandaleuse pour la démocratie, nuisible pour l’image de notre ville et de ses habitants. Lors du second tour des élections municipales, le président du bureau de vote n°4, frère d’un adjoint au maire, a été interpellé avec des bulletins dans ses poches et ses chaussettes. Une information est ouverte, et nous avons déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif de Montpellier.
Aujourd’hui, il est urgent d’agir. L’équipe Alduy a perdu toute crédibilité : suspicion de fraude électorale, promotion de la vieille garde, verrouillage des quartiers … Comment pourra-t-elle répondre aux défis majeurs que sont l’emploi, le logement, le développement durable, l’égalité des chances? Nous l’avons dénoncé tout au long de cette campagne, l’absence d’investissements massifs au service de la Recherche et de l’Innovation nous fait cruellement défaut pour « rivaliser » avec nos villes voisines et retrouver le chemin de la prospérité.
Nous devons nous mettre au travail, proposer des réponses concrètes aux perpignanais et rester, à leurs côtés, combatifs et imaginatifs. Nous devons préparer l’alternative et approfondir nos réflexions pour notre (très) prochain rendez-vous.
Ce blog se veut cet espace d’analyse et de partage d’expériences, d’idées.
Les commentaires récents