MON INTERVENTION LORS DU DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2009 - CONSEIL MUNICIPAL DU 5 FEV
Vous avez de bonnes lectures M. Pujol, et un tel homme ne peut être complètement mauvais (1). Je vais aussi vous rendre la politesse.
Dans le débat d’orientations budgétaire que vous nous avez fait parvenir, vous écrivez : « l’implantation à Torremila, de la nouvelle unité de production de la société CEMOI…va générer 200 emplois nouveaux sur Perpignan », vous vous moquez des Perpignanais car chacun sait que ces emplois sont actuellement sur la commune d’Orles et qu’ils seront simplement transférés sans création nouvelle.
Je rappelle d’ailleurs que c’est la région qui a soutenu ce projet d’implantation et non pas vous !
Plus loin vous écrivez : »l’arrivée du TGV reliant Barcelone à Perpignan, constitue l’événement majeur de ce début de siècle. Nos choix doivent tenir compte de cette échéance qui doit donner une impulsion décisive à l’activité économique de l’ensemble du département. Perpignan se prépare à cette mutation depuis etc.…etc. »
Le problème M.Alduy réside dans le fait que je lis le document de l’année dernière. Le DOB 2008. Celui d’aujourd’hui n’est qu’un copié collé des années précédentes. C’est grave ! Vous n’avez même plus la force de penser un nouveau texte, Vous n’avez plus d’énergie, vous n’avez plus de vision pour la ville ! Plus aucune ambition ! Le temps s’est arrêté, suspendu à la décision du Conseil d’Etat que vous savez inéluctable. Et ce temps, vous nous le faites perdre !
Votre discours n’a été qu’une longue énumération de chiffres, de ratios, vous êtes sur la défensive, sans imagination, sans propositions. Pas un mot sur ce que vous souhaitez réaliser, pas un seul projet autre que la longue litanie des promesses non tenues.
Voici ce que vous auriez dû nous dire, voici ce que nous attendons tous d’un maire en cette période de crise.
La crise nous frappe cruellement, plus à Perpignan qu’ailleurs. L’état se désengage. Oui, l’état se désengage du soutien aux collectivités locales. Stupidement, vous affirmez le contraire dans le document que vous nous soumettez, alors que vous êtes signataire de la motion de protestation envoyée au Président de la République, par l’association des maires des grandes villes de France présidée par le maire de Grenoble. C’est vrai que vous nous avez habitués à critiquer à Perpignan ce que vous votez à Paris en votre qualité de sénateur et vice-versa.
Donc l’état se désengage. C’est un fait. Mais nous avons le devoir de bâtir un projet qui donne espoir à la ville, qui donne une direction, un sens à notre action politique. Un budget qui utilise la crise comme un levier.
Je vous propose trois axes.
Solidarité, investissement, emplois.
Solidarité.
En augmentant notre dotation aux associations intervenant dans le domaine social et éducatif;
En accélérant la construction de logements locatifs et les équipements publics comme les crèches.
C’est ce choix qui est fait à Grenoble. La dotation aux associations de solidarité va s’accroître d’un million d’euros.
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Investissements.
En urgence dans le déplacement urbain avec la construction des pistes cyclables sécurisées et bien sûr, comme nous l’avions proposé lors de la dernière campagne, le déploiement d’un bus à haut niveau de services. Et pourquoi aujourd’hui ne pas réfléchir à un tram en songeant aux villes de Saint Estéve,Pia,Cabestany,Bompas ? Les projections démographiques autorisent une telle ambition. Ce serait « un grand chantier d’investissement » conséquent, fédérateur pour booster l’attractivité de notre territoire.
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Enfin, l’emploi. Là aussi comme à Grenoble nous devons consacrer beaucoup plus d’argent au soutien à notre université, aux entreprises innovantes ; financer nos laboratoires de recherche. Réinventer les accompagnements à la formation pour adapter la qualification de nos jeunes aux besoins des entreprises. Utiliser la crise, anticiper sur le rebond.
Là aussi je n’invente rien. Ce sont les stratégies suivies à Gérone, Montpellier, Lyon et Grenoble.
Donnez du souffle à notre action. Signifiez l’espoir à Perpignan, à ses habitants.
Battez vous à Paris, vous êtes sénateurs ! Foncez dans les ministères avec en main cette carte de France éditée par le journal le monde du 3 février 2009, laquelle dit : « sur 1000 projets d’investissements prévus par le gouvernement, pas un seul ne concerne notre département ». Hormis cette promesse datant de dix ans de doublement d’une nationale. Pas un seul sur la ville !. Mais qui vous écoute à Paris ?.
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Voici ce qu’un maire ambitieux pour sa ville aurait dû ce soir nous dire. Voici mon projet, voici la direction que je vous propose, voici ma vision d’avenir. Voici ce que nous réussirons ensemble.
1. M. Pujol termine son intervention en donnant lecture d’un discours de J.Codognès, prononcé au conseil général à l’occasion du vote du budget 2009 « La double peine fiscale des Perpignanais ».
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