photo Guggenheim New-York
Jean-Paul Alduy communique à tout va sur un méga théâtre en exhibant les grands noms Jean Nouvel, Salvador Garcia. Ce serait comme si, à force de le dire, la chose existait. On le voit bien, le discours et la posture suffisent: j’ai Jean Nouvel, ce sera grand et indiscutable, j’ai Salvador Garcia, ce sera très riche et bien pensé. Aujourd’hui nous savons que Salvador Garcia, prudent, restera à Annecy.
« Je n’ai qu’à lever le petit doigt pour en trouver 10 » déclare arrogant et méprisant notre maire. Encore un déni de la réalité. Depuis le début, le projet du théâtre de l’Archipel essuie des revers, ce qui n’a pas empêché Alduy d’engager le contribuable perpignanais pour 32 ans.
L’Archipel sera le Guggenheim perpignanais nous prédit-il ! C’est encore méconnaître les ressorts du succès de Bilbao, ville marquée par la crise industrielle et la pollution. Ouvert il y a 10 ans, le musée Guggenheim est devenu en effet le symbole de la renaissance basque. Le bâtiment fascinant signé Franck Gehry a certes radicalement transformé l'image de la ville, mais dans le cadre d'une opération de rénovation urbaine beaucoup plus vaste (nettoyage des façades, nouveau métro, projets architecturaux audacieux ...). Le taux de chômage de la province est passé de 20% au milieu des années 90 à 4% en 2007. Mais que l'on ne s'y trompe pas, ce ne sont ni les emplois du tourisme, ni ceux générés par les industries culturelles qui expliquent ce succès. La renaissance économique basque est avant tout le fruit d'une politique de relance industrielle volontariste qui a su valoriser les savoir-faire locaux et soutenir l'innovation.
S’il est vrai qu’une politique culturelle ambitieuse participe de l’attractivité d’une ville, elle ne peut remplacer une université, un aéroport et des PME dynamiques créatrices d’emplois et richesses. »
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